dessins pour un article sur l'amaroli ou urinothérapie, sujet à controverse...

Je ne sais pas si l'article est sorti, j’étais en vacances... espère avoir fait preuve d'une certaine retenue...

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L‘urine : pis-aller ou remède miracle ?

De l’Inde à l’Egypte ancienne, en passant par nos campagnes, l’urine – humaine et animale – a toujours été utilisée. « Des milliers de pages ont été écrites au fil des siècles sur ses vertus », note l’historien Roger-Henri Guerrand. Certaines sont farfelues, comme la vérification de la virginité d’une femme à la seule couleur de ses urines, ou bien la croyance, notamment défendue par Pline l’Ancien, que l’urine d’eunuque était souveraine pour rendre les femmes fécondes. D’autres sont plus sérieuses : Ambroise Paré, le père de la chirurgie moderne, la recommandait pour désinfecter et cicatriser les plaies. De nombreuses histoires de soldats perdus dans le désert attestent encore qu’à défaut d’eau la consommation d’urine permet de rester en vie, mais quelques jours seulement : « De plus en plus concentrée, elle finit par devenir toxique », précise le Dr Odile Cotelle-Bernède, coauteur d’une thèse sur les aspects psychologiques de l’incontinence. On sait aussi que les marins blessés en mer ou les alpinistes partis à la conquête des plus hauts sommets urinent sur leurs plaies. Le liquide, stérile au sortir de l’urètre, est acide et bactéricide. Au temps de Pasteur, au xixe siècle, l’urine de jument était utilisée dans la composition des sérums et des vaccins.

Si les médecins s’accordent pour reconnaître à l’urine certaines vertus, ils n’en font pas une panacée. Au mieux un pis-aller en cas de pénurie. Pour ses défenseurs, en revanche, elle remplace volontiers l’armoire à pharmacie. Principal véhicule d’élimination des déchets de l’organisme (filtrés par les reins), l’urine comporte quantité d’éléments indispensables à la vie (sels minéraux, déchets azotés, différents acides, hormones, vitamines, enzymes). La boire ou ne pas la boire, telle est la question. « Réingérer tous ces éléments, ce n’est jamais que leur faire faire un tour de plus dans l’organisme », assure Boyan Christoforov, professeur de médecine interne. De leur côté, le Néerlandais Coen Van der Kroon, le pape de cette méthode, et le Français Christian-Tal Shaller affirment que le rein produit des substances qui, une fois réintroduites dans le système digestif, seraient bénéfiques. Exemples : la glutamine, un acide aminé renforçant le système immunitaire, et les hydrates de créatinine qui, combinés à l’urée, auraient un effet anticancéreux. Vrai ou faux ? « Dans le règne animal, il existe ce qu’on appelle le cycle entéro-hépatique (qui se rapporte aux intestins et au foie), explique Boyan Christoforov. Certaines substances sont sécrétées dans la bile puis réabsorbées par l’intestin, ce qui constitue une économie. » Ainsi les rats mangent-ils leurs propres selles. Un certain nombre d’éléments indispensables – notamment des vitamines – sont recyclés de cette façon. Mais, à notre connaissance, semblable cycle n’existe pas pour l’urine… D’ailleurs nous ne sommes pas des rats.





Maret Le Miblog