Juste rappeler qu'à  l'époque, il y avait une école normale pour les garçons et une pour les filles, éloignées de 2km environ, mais sans contact ! Il était de tradition chez les garçons de monter une pièce de théâtre en 3ème année de formation (sur 5). Évidemment, nous avons pensé collaborer avec les filles. Alors demande à  la religieuse directrice. La réponse fut courte : Non. Raison invoquée : ça les fatiguerait trop.
Merci pour le compliment. On est facilement fier à  18 ans.
Bref, le fameux SHIZOPHONIA numéro 4 aborde ce sujet à´ combien chaud ! et naturellement avec toute la souplesse intellectuelle de notre âge.


Voici la couverture dessinée par Dominique, le gars grâce à  qui j'ai commencé à  dessiner.





Quelques-uns de mes dessins plein de tendresse adolescente...non ?





Bref, ce numéro 4, vendu (quel succès) à  250 exemplaires, va faire beaucoup de bruit.
Censure directoriale pour les numéros suivants.
Rembarre, la plume polémique de l'époque du quotidien valaisan Le Nouvelliste nous fait l'honneur de trois commentaires en première page.




extraits délicieux : "..saletés répugnantes...imagerie vulgaire dont se distingue une caricature obscène suggérant, derrière les bancs renversés de l'école, la mixité en action telle que l'envisage un tracassé dont je tairai le nom...Publication destinée à  favoriser la libre expression de certains groupes d'élèves moins intégrés que d'autres à  l'école...serait-il dans le panier le seul fruit taré ?..."

Bon, voilà  le jour de vérité, le tracassé...c'est moi.
Mais que tout le monde soit rassuré. J'ai changé depuis. Mais je ne suis pas sûr que ce soit en bien, selon les critères de Rembarre.

Comme j'étais jeune et un peu idéaliste, certainement très prétentieux, je m'étais fendu d'une réponse que je pensais pleine d'intelligence analytique (on dit comme ça ?)
Mais notre directeur chez qui je fus convoqué comme mes camarades me déconseilla fortement de me lancer dans ce genre d'aventure. Quelle sagesse.
Bon je l'ai retrouvée cette réponse et elle m'amuse bien.







Drà´le, non ?
Joyeux souvenir !