Dans le truc orange du dimanche, un article annonce qu'un projet du Conseil Fédéral envisage de débusquer les enfants de migrants sans papier en les traquant à l'école.
Beark ! Méga beark et même plus !!! Quel enseignant serait capable de dénoncer un gamin de sa classe ? Quel pédagogue pourrait montrer du doigt aux trois types en manteau noir bloquant la porte de la classe, la petite fille proche de la fenêtre pour que l'on traque ses parents, qu'on les débusque et qu'elle soit expulsée ?
Et bien, il existe, cet enseignant. Il se nomme Oskar Freysinger, père de famille et bon patriote. "Soit ces enfants et leurs parents ont de bonnes raisons d'être en Suisse et ils peuvent rester, soit ce n'est pas le cas et il faut les renvoyer." Il peut le faire et il le fera, selon ses propos.
Il en existe certainement d'autres que la collaboration ne dérange pas.

Je le connais un peu cet Oskar. Nous vivions à Sion dans les quartiers du haut de la ville. On se croisait à la piscine, gamin. J'ai étudié à l'école normale les mêmes années que lui. Quand il a débarqué et créé la section UDC Valais, j'étais convaincu qu'il ne cherchait qu'à se mettre en valeur, à être devant, capable de dire n'importe quoi pour être visible. Je n'arrivais pas à imaginer qu'il y croyait vraiment...
Force est de constater que je me suis trompé.
Il a accumulé les indices tout au long de sa carrière politique. Et pour moi, cette fois, il atteint le sommet. Pour quelqu'un qui a choisi de transmettre un savoir(sa première formation est celle d'instituteur), il est prêt à se muer aujourd'hui en délateur, farouche défenseur du droit. De quel droit ?
Il justifie également sa future attitude : ces pauvres enfants qui vivent "cachés, qui vivent dans l'illégalité, dans l'angoisse, dans l'incertitude, c'est pas une vie digne, c'est quelque chose qui vous donne des ulcères à l'estomac, des cancers, etc..." Merci à lui de s'occuper si tendrement de leur santé. Il n'y qu'à voir sa tête si compatissante, son regard si humain, son front barré du souci de les aider. Bon, il renvoie le boulot aux directions d'école, qui, elles ont les renseignements. Courageux en plus.
clic pour l'extrait téléjournal

Article 28 de la Convention des droits de l'enfant, ratifié par la Confédération suisse. clic pour le texte complet
1. Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances :


Article 2
''1. Les Etats parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation.

2. Les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l’enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille.''


Et cet homme-là ambitionne de devenir conseiller d'État valaisan en charge de l'éducation...

J'ai peur.



Rendez-vous dans Vigousse de ce vendredi !!!

Maret Le Miblog